Mezzo sopranisante, Veronica Simeoni peut surprendre un auditeur qui aurait en mémoire des Preziosilla à la voix de bronze telles que Cossotto, Verrett ou Bumbry, capables de graves profonds, mais aussi de vocalises jusqu’au contre-ut. Puisqu’apparemment il faut pour l’instant faire son deuil de ce type de voix, la chanteuse italienne offre ici une alternative intéressante, avec un grave certes faible, une moindre puissance vocale que le reste du plateau, mais une belle aisance dans le registre supérieur, qui lui permet d’offrir des appoggiatures inédites dans les aigus du « Rataplan ». La chanteuse, très sollicitée dramatiquement par la mise en scène, se révèle également danseuse très à l’aise.